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35 ans de service, 35 ans de plaisir: François Viau, directeur de vol Air Transat, se raconte

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À l’occasion de ses 35 ans de service chez Air Transat, le sympathique directeur de vol François Viau se remémore ses meilleurs moments à bord. Celui qui a mené de main de maître le deuxième vol de l’histoire chez Air Transat passera en revue les avantages d’être membre du personnel naviguant, les changements les plus marquants parmi les voyageurs et aussi une anecdote qui illustre bien les réels enjeux lorsqu’on se trouve à 35 000 pieds dans les airs…

Comment es-tu devenu un employé Air Transat?

J’ai commencé ma carrière d’agent de bord en 1978 chez Québecair. C’est ma collègue Christiane Jasmin qui m’a parlé du projet Air Transat. Plusieurs de mes nouveaux confrères et consœurs étaient donc des anciens de Québecair, dont Hélène Caron et Louise Lefebvre. J’ai donc commencé comme directeur de vol dès mon entrée en poste.

Mon numéro d’employé était 2 à l’époque, derrière Denise Allard qui elle a fait le vol 1 vers Acapulco. Aujourd’hui, mon numéro d’employé Air Transat, c’est 1!

Quel a été ton premier vol chez Air Transat?

J’ai fait le deuxième vol jamais opéré par Air Transat vers Santo Domingo et Puerto Plata, c’était un double stop si je me souviens bien. Nous étions tellement nerveux! Nous n’avions jamais embarqué dans cet appareil, on avait seulement fait nos cours théoriques au sol. Tout s’est bien passé toutefois.

François Viau - Air Transat - crédit photo Chantal Gallant
Crédit photo Chantal Gallant

Quelle était l’ambiance de travail au tout début?

C’était tellement familial, on se connaissait tous. On oublie que c’est une compagnie qui a été créée avec ses employé.e.s. Il y avait une ambiance bon enfant qui était contagieuse ! On avait l’impression de vraiment prendre part à quelque chose de grand. Tout était à faire!

Comment les opérations ont-elles évolué depuis?

Il y a toujours eu une belle écoute de la part de la direction. On a vite réalisé que même si les procédures de vol avaient été pensées avec beaucoup de bonne volonté, il y avait des petites choses qui ne fonctionnaient pas, comme la gestion des chariots ou du processus d’embarquement. Puisque tous les agents de bord avaient déjà de l’expérience en aviation, nous avons suggéré des améliorations. Les procédures ont rapidement été ajustées. À ce jour, il y a certaines des procédures que je me souviens très bien avoir mises en place moi-même lors de ma première année de service!

Qu’est-ce qui a contribué au fait que tu as passé toute ta carrière chez Air Transat?

Mon père était pilote pendant la guerre, mon frère était chez Air Canada, ma sœur était agente de voyages. Nous avons tous baigné dans le voyage et ce que ça représentait. Surtout, je suis quelqu’un qui aime servir, j’aime sincèrement permettre aux gens d’avoir une belle expérience à bord et de bien entamer leurs vacances. La camaraderie de connaître tout le monde et d’avoir des amis sur chaque vol était aussi très importante pour moi.

C’était donc naturel de rester chez Air Transat.

Et avec l’ancienneté, évidemment, viennent les beaux horaires. J’ai beaucoup apprécié le style de vie que me permettait mon horaire. J’aime voyager, je me suis créé des amitiés un peu partout, j’ai pu faire en faire profiter mon épouse et puis mes enfants.

Quel voyage t’a le plus transformé avec Air Transat?

De toute ma carrière, je ne suis allé dans un tout-inclus qu’une seule fois !

Je suis amateur de vins depuis toujours et donc l’Europe est forcément mon coup de cœur. C’est la Bourgogne en particulier qui m’a marqué, j’y suis allé pour la première fois dans les années 1990 et j’ai découvert la culture française axée sur les repas entre amis, le partage, les plaisirs de la table. C’est une passion qui va m’accompagner dans ma retraite.

As-tu une anecdote de vol qui te vient en tête?

Le 23 décembre 2019, on décolle de Paris pour revenir à Montréal. Tout se passe normalement, mais environ deux heures après le décollage, à la hauteur de l’Irlande, le pilote m’appelle. « Le co-pilote a un malaise grave, il n’est plus capable de piloter », me dit-il. Je fais donc appel dans la cabine pour savoir si un médecin se trouve à bord, et comble du hasard, je trouve un médecin spécialiste… qui est un ami du co-pilote! Par contre, ce dernier allait de mal en pis et le commandant prend la décision d’atterrir en urgence. Nous sommes alors à mi-chemin entre l’Irlande et l’Islande, le pilote a donc deux choix : retourner sur nos pas ou avancer. J’avise immédiatement l’équipage et, tandis que j’étais en train de préparer mentalement mon message pour faire l’annonce en cabine, un agent de bord m’appelle. C’était pour me dire que les passagers s’inquiétaient de voir que l’avion faisait un virage à 90 degrés vers le nord dans l’itinéraire Airshow de leur écran !

Finalement, tout s’est bien terminé pour le co-pilote et les passagers. Ce qui a fait une grosse différence, c’est que l’équipage était soudé et tout le monde a travaillé dans le calme. On est repartis le lendemain avec un autre co-pilote et tout le monde est rentré à temps pour Noël !

Qu’est-ce qui a le plus changé à bord entre les premiers vols que tu as faits et ceux que tu fais présentement?

C’est facile: la section fumeurs!

Mais de manière générale, à l’époque, l’ambiance était très festive à bord. L’alcool était servi à volonté dans les grosses bouteilles comme dans les bars. C’était les années 1980, après tout, c’est sûr que parfois ça exagérait un peu…! Disons que ce n’étaient pas des conditions favorables pour avoir des vols en toute quiétude! Les gens voyageaient moins à ce moment-là, chaque voyage était un événement.

La clientèle a aujourd’hui beaucoup changé et démontre habituellement davantage de savoir-vivre sur les vols.

En savoir plus sur les employés Air Transat

Les propos et contributions sur le présent blogue n’engagent que leurs auteurs. Les recommandations, les intentions ou les opinions exprimées ne sont pas nécessairement celles de Transat A.T. Inc. ou de ses compagnies affiliées. Voir les Conditions d’utilisation du site Web d’Air Transat.

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