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La Camargue au fil de l’eau

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En tant que journaliste de voyage, je me fais une fierté de sortir de ma zone de confort. Qu’il s’agisse d’essayer l’héliski ou le deltaplane, ou de faire du kayak dans l’Arctique, je suis partant ! Une croisière fluviale ? Je ne suis pas très chaud à l’idée de dériver des jours durant dans un bateau plein de retraités… Mais puisque CroisiEurope m’offrait une cabine pour essayer l’un de ses nouveaux itinéraires, j’ai pris la direction de la Camargue, où le delta du Rhône, le plus important d’Europe, étend ses bras. Malgré mon accès d’âgisme, l’attrait du pays des cowboys de France m’a paru irrésistible.

Le Far West dans le sud de la France? J’y croirai quand je l’aurai vu. Et puis je le vois: voilà deux cowboys qui galopent vers moi sur leurs montures blanches, à travers les marais de Camargue. Sauf qu’ici, on les appelle « manadiers ». Montant les légendaires chevaux à demi-sauvages de la Camargue, leur travail consiste à veiller sur les tout aussi célèbres taureaux noirs de la région. Ces derniers sont élevés pour prendre part à la traditionnelle course camarguaise, une sorte de corrida sans effusion de sang, tenue pour bien moins cruelle que son pendant espagnol. Un taureau de Camargue champion peut conférer un énorme prestige à son propriétaire tout en lui rapportant de beaux prix en argent !

Un marais salant brille dans le lointain, coincé entre les rizières inondées et les plaines luxuriantes de ce vaste territoire protégé par l’UNESCO et donnant sur la mer Méditerranée. J’y vois un mirage de couleur barbe à papa, avant de réaliser qu’il s’agit en fait d’une volée de centaines de flamants roses sur leurs pattes chancelantes. Plus de 20 000 couples de ces oiseaux viennent chaque année faire leur nid dans les 1 000 kilomètres carrés de zones humides que compte la Camargue.

Je voyage à bord du bien nommé MS Camargue, un bateau à deux ponts récemment rénové qui peut accueillir 148 passagers. C’est l’heure de l’apéro sur le pont-terrasse, et les voyageurs discutent. La plupart sont des Britanniques ou des Français et ont déjà fait plusieurs croisières de ce genre. Quant à moi, j’en découvre avec bonheur le côté relaxant: pas besoin de changer de chambre d’hôtel, pas de valises à faire et à défaire tous les jours, pas de bouchons de circulation ou d’heures passées à rouler à travers d’interminables banlieues.

Au lieu de tout ça, ce n’est que navigation plaisante le long d’une des artères vitales de l’Europe, où l’histoire est toujours à portée de quai. Le temps semble aller à rebours lorsque nous passons devant un château du Moyen Âge, un ancien village à flanc de falaise ou un champ de tournesols, de blé ou de lavande. Puis, une énorme centrale nucléaire ou un parc d’éoliennes apparaît, et le présent se rappelle à nous.

Dans l’ancienne ville romaine d’Arles, juste en aval de l’endroit où le Rhône se sépare en deux branches qui définissent la Camargue, je découvre les arènes construites par les Romains il y a 2 000 ans. Cet amphithéâtre incroyablement bien conservé accueille encore aujourd’hui des pièces de théâtre, des concerts et des corridas. Ville riche de soleil, Arles est aussi célèbre pour avoir inspiré quelques-uns des chefs-d’œuvre de Van Gogh, peints lorsque ce dernier y résidait en 1888 et 1889.

Nous remontons le Rhône, et je mets pied à terre pour explorer Avignon, bien connue pour son immense Palais des Papes, le plus imposant édifice gothique du Moyen Âge. Ailleurs, dans les gorges de l’Ardèche, je vais photographier le Pont d’Arc, une énorme arche naturelle qui culmine à 60 mètres au-dessus de la vallée. Je visite ensuite le Parc naturel régional du Vercors, un superbe massif de montagnes et de plateaux aux forêts denses, qui s’étend à l’est de la vallée du Rhône.

Bien sûr, j’ai parfois dû patienter tandis que les plus vieux passagers embarquaient ou débarquaient. Et bien sûr, la musique à bord datait souvent de l’époque où l’on se gominait les cheveux. Mais les histoires remarquables que j’ai entendues lors des repas et la curiosité toute juvénile de mes compagnons de voyage lorsque nous explorions de nouveaux endroits m’ont rassuré: l’esprit d’aventure, ça ne se perd pas avec l’âge ! Dans cette magnifique et sauvage région du sud de la France, le goût de la découverte demeure aussi vital que le fleuve qui la traverse.

Les propos et contributions sur le présent blogue n’engagent que leurs auteurs. Les recommandations, les intentions ou les opinions exprimées ne sont pas nécessairement celles de Transat A.T. Inc. ou de ses compagnies affiliées. Voir les Conditions d’utilisation du site Web d’Air Transat.

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