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Zagreb de haut en bas

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Si l’envie est forte de quitter Zagreb pour aller rejoindre la populaire côte Adriatique (les villes de Split et Dubrovnik ou les îles de Hvar et Brač), la capitale de la Croatie mérite toutefois qu’on s’y attarde pour quelques jours. Nous y avons passé trois jours, question de déchiffrer sa personnalité complexe, déchirée entre son statut de capitale moderne, héritière d’un passé communiste et survivante d’une guerre encore récente (1991-1995).

Loin du tourbillon des grandes capitales européennes, Zagreb, avec ses 780 000 habitants, possède le charme d’une « petite ville dans un corps de grande »! Quand on l’arpente à pieds ou en tramway, on est tenté de la comparer à Munich, en Allemagne, par exemple. Et comme toute bonne ville européenne de cette taille, le point de ralliement central est sa grande place.

En plein cœur de Zagreb, la Place Ban-Jelačić se déploie autour de la statue du général Josip Jelačić, démontée durant les années soviétiques puis restaurée en 1990. Boutiques, hôtels, cafés et restos, tout (y compris les lignes de tramway principales) y gravitent. C’est l’endroit idéal pour saisir le pouls de la ville et y suivre du regard les allées et venues de ses habitants. Nous nous sommes attablées en terrasse à quelques occasions pour y  déguster une bière locale, du vin croate (excellent!) ou un café crème. Les Croates  ont d’ailleurs un nom pour décrire cette activité: la špica! Et quoi de mieux que de la pratiquer sur la grande place, l’endroit où tout le monde passe, puisque c’est le point de ralliement entre les deux parties principales de la ville : Gornji Grad  et Donji Grad.

Gornji Grad : la Ville-Haute

On accède à la ville haute en gravissant les rues escarpées aux abords de la grande place ou par les escaliers menant au marché de Dolac, où les Zagrebois vont et viennent chaque jour s’approvisionner dans les étals de fleurs et d’aliments frais. Nous avons zigzagué entre les tables et les parasols rouges pour se rendre à la rue Kaptol, où se dressent les plus beaux édifices colorés de la ville pour atteindre la cathédrale de Zagreb. Fait étonnant, cette cathédrale néogothique est entourée de fortifications, érigées au 15e siècle pour la protéger des invasions ottomanes.

Après une brève visite de la cathédrale, nous avons rejoint la rue Ivana Tkalčića où les terrasses, restos et petites boutiques design nous faisaient de l’œil. Nous avons succombé (encore un peu de špica!) avant de repartir vers la Porte de Pierre, la seule porte épargnée par l’incendie qui a ravagé le quartier de Gradec en 1731. Sous la voûte de la porte s’alignent des dizaines de lampions déposés par les passants devant le tableau de la Vierge Marie miraculeusement sauvé de l’incendie. Les Zagrebois n’hésitent pas à s’agenouiller et à prier, faisant de ce passage piétonnier un lieu de recueillement inusité en plein cœur de la ville.

Nous avons ensuite remonté la rue Kamenita (oui, dans la Ville-Haute, ça monte!) jusqu’à l’Église Saint-Marc, qui se dresse au beau milieu de la place du même nom qui est le pôle politique de la ville avec le parlement croate, la cour de justice et les ambassades étrangères qui logent tout autour. L’église n’est pas imposante par sa taille mais pour son toit composé de tuiles vernies aux couleurs éclatantes.

Et pourquoi ne pas faire un arrêt au Musée croate d’Art naïf (1, rue Ćirilometodska) ou au Museum of Broken Relationships (2, rue Ćirilometodska) situés tout près? Nous avons choisi le musée des cœurs brisés pour son originalité toute (Z)imparfaite! Si les objets hétéroclites qui y sont exposés ne sont pas tous d’égal intérêt, ils ont tous en commun d’avoir été le témoin (ou la cause!) de la fin d’une relation amoureuse.

Nous avons ensuite suivi la rue Dverce jusqu’à la promenade Strossmayer, qui offre un point de vue magnifique sur Donji Grad, la Ville-Basse. Avec ses installations d’art urbain et ses tables et chaises façon « biergarten », c’est l’endroit où se rassemble la faune artistique de Zagreb, très intéressante à observer elle aussi. Après cette (autre!) pausé méritée, nous avons rejoint la Ville-Basse en empruntant une série d’escaliers qui se succèdent sur divers paliers. Un très chouette parcours ombragé parmi les arbres!

Donji Grad : la Ville-Basse

La Ville-Basse se caractérise par une enfilade de parcs, de statues et de musées qui forment un grand U ou « fer à cheval vert ». L’un des côtés du U s’étend du parc Zrinjevac, notre coup de cœur avec son kiosque à musique, ses bancs et ses fontaines, à la Galerie Strossmayer des maîtres anciens. Puis on continue en ligne droite jusqu’à la Galerie moderne, pour ensuite traverser le parc Josipa Jurja Strossmayera et atteindre le Pavillon des Arts de Zagreb (Umjetnički paviljon).

À la base du « U vert » s’étend le Jardin botanique et ses 10 000 variétés de végétaux, qui fait le lien avec l’autre « versant » du U où se succèdent le Musée ethnographique, le Musée Mimara et le Théâtre national croate, des bâtiments de couleur ocre, jaune et blanc entourés d’espaces verts apaisants. C’est un concentré de culture et de nature qui nous a complètement ravies!

Hors du centre

Zagreb et ses environs regorgent de musées, de sites naturels et de lieux historiques pour ceux qui auront envie de prolonger leur séjour et de s’aventurer hors du centre. Les amateurs de plein air seront tentés d’aller du côté du parc Maksimir, du lac Bundek ou du lac Jarun.

Les passionnés d’histoire iront visiter la forteresse Medvedgrad, construite au 13e siècle au cœur du parc naturel de « l’Ours » ou la grotte Veternica qui présente de nombreux vestiges de l’ère préhistorique.

De nombreuses excursions d’un jour sont également possibles à partir de Zagreb et le réseau d’autocars, facile, efficace et très abordable, permet de se rendre dans plusieurs villes aux alentours de la capitale, dont Samobor et Varaždin, toutes deux situées à moins d’une heure de route de la capitale. Info : www.buscroatia.com

Les bons plans :

Shopping :

Vous voulez mettre la main sur une paire de Startas, ces mythiques espadrilles que portaient les écoliers au temps du communisme? Les boutiques Borovo les produisent depuis 1976 mais il vaut mieux visiter la Croatie au printemps pour arriver à mettre le pied dans un modèle à sa taille car en fin de saison, on prend ce qu’il reste… comme dans le temps!

Nos restos préférés :

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